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     Me  revoilou les croipinettes ! J'espère que vous avez toutes passé un Joyeux Noël. Vous êtes bien reposées ? ben oui dans deux jours c'est le réveillon du 1er de l'AN.

    Qui dit nouvelle année !........ dit bonnes résolutions,  par exemple:  5  oui, restons modestes
    et fin 2010 vous rayez celles auquelles vous vous êtes engagées entre vous et vous .
    Facile !! vous savez que non , car on fait toutes des résolutions l'aiguille dans une main , la toile dans l'autre ! et à la fin de l'année c'est la déconfiture.

     Les yeux rivées sur l'écran de notre ordinateur, les fesses bien calées sur la chaise, les doigts souples et vifs pfft! sur le clavier ......., vous allez vous coucher les yeux brillants et brûlants  d'avoir passé une partie de la journée de blogs  en fournisseurs etc..... 
    Et la broderie ? oops!  pas très productives de ce côté là....

    J'avoue que je caricature  et force un peu le trait, heureusement .

    Qui veux jouer le jeux avec moi ? on réfléchit aux résolutions qui nous tiennent à coeur
     on les inscrits et au fur et à mesure on raye et !... on se donne rendez-vous fin 2010. 
    Ce serait sympa et motivant , surtout pour moi.


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        Je vais vous raconter ma journée d'hier. Le destin, vous y croyez? et bien il faut y croire.

    Dans la Beauce profonde vivaient deux brodeuses isolées à  moins d'une demi-heure l'une de l'autre sans le savoir.
    Jusqu'au jour , en mettant un commentaire sur le blog d'une amie Papillon  je vois un com parlant de Chartres à 18 kms de chez moi. Zut ! elle n'a pas de blog

    J'écris à Isabelle  pour lui demander si elle peut me mettre en contact avec
    Brodinette.
    De mail en mail, de conversation téléphonique en ....... vous avez compris.

    Première visite de brodi (Joëlle) hier 28 décembre

    Déjà je peux vous dire quelle est adorable, nous avons beaucoup de points communs en broderie.
    Très généreuse, elle avait apporté une galette , une boite de chocolats et dans un sac plein de cadeaux bien emballés. C'était Noël !
    J'étais tout de même un peu gênée de n'avoir rien à lui offrir  à par une tasse de thé....

      deux femmes ensemble en plus deux brodeuses, vous connaissez la suite.....

       Quelques photos



    cadeaux
    Les cadeaux

    pochon
    des étiquettes pour Noël, des charms et un petit pochon remplit de petites dentelles , papillons fleur etc....

    toile&rubans
     tissus et un magnifique ruban de Noël. Tout pour rendre une brodeuse heureuse.



     Pause thé plus galette


    DSCN0005
    la galette , hum! délicieuse

    DSCN0004
    c'est moi la reine !

    DSCN0006
    fève du Puy du Fou

    DSCN0011
    après ce délicieux goûter , nous sommes retourné dans mon antre de brodeuse, laissant la place au seigneur du logis pfft!! mdr


    Merci joëlle pour ta chaleureuse présence, j'ai passé un moment très agréable. Promis
    la prochaine fois c'est moi qui irait te voir. Dans pas trop longtemps j'espère !




    grosbisous.jpg



























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  •  Bonjour les copinettes ! je mets mon blog en pause quelques jours.
      
      Je vous souhaite de bonnes fêtes  et surtout soyez heureuses !!
     
       Plein de bisous  affectueux

                                                            Vinvella

     

      Un poème  en attendant mon retour.



    Chanson pour les enfants l'hiver

     

     

    Dans la nuit de l'hiver

    galope un grand homme blanc

    c'est un bonhomme de neige

    avec une pipe en bois

    un grand bonhomme de neige

    poursuivi par le froid

    il arrive au village

    voyant de la lumière

    le voilà rassuré.

    Dans une petite maison

    il entre sans frapper

    et pour se réchauffer

    s'assoit sur le poêle rouge,

    et d'un coup disparait

    ne laissant que sa pipe

    au milieu d'une flaque d'eau

    ne laissant que sa pipe

    et puis son vieux chapeau.


     

    Jacques Prévert

     
























     











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  • paysage noel






    Poème de Noël de Clément Moore

     La nuit avant Noël
     

                                             houx

    En 1822, un pasteur new-yorkais du nom de Clément Clarke Moore écrivit un  poème mettant en scène un Père Noël entièrement vêtu de rouge, assis dans un traineau tiré par des rennes, avec un sac de jouets toujours plein, et des bas accrochés au-dessus de la cheminée dans l'attente des cadeaux.

    Ces images poétiques ont symbolisé Noël pour des générations et des générations d'enfants.
    Intitulé " A visit from Saint Nicholas" puis publié anonymement dans un journal de l'état de New York, ce poème séduisit immédiatement l'imagination du public.

    A tel point que le premier vers : " Twas the night before Christmas " prit rapidement la place du titre original .

    Une des raisons pour lesquelles le poème de Moore connaît toujours le même succès est la joie qu'on éprouve à le lire à haute voix. Il commence dans le silence et le suspense pour monter en un crescendo dramatique tandis que ses vers joyeux annoncent le mystérieux visiteur de minuit.

    Récit merveilleux en attendant Noël " The night before Christmas" est devenu depuis un véritable rite dans beaucoup de familles anglo-saxonnes.

    Et vous aussi. Vous ne pourrez pas résister au plaisir de renouer avec cette vieille tradition qui veut qu'on lise ce poème à haute voix afin que tous puissent en partager la joie et l'émotion.





    C'était la nuit de Noël, un peu avant minuit,
    A l'heure où tout est calme, même les souris.

    On avait pendu nos bas devant la cheminée,
    Pour que le Père Noël les trouve dès son arrivée.

    Blottis bien au chaud dans leurs petits lits,
    Les enfants sages s'étaient déjà endormis.

    Maman et moi, dans nos chemises de nuit,
    Venions à peine de souffler la bougie,

    Quand au dehors, un bruit de clochettes,
    Me fit sortir díun coup de sous ma couette.

    Filant comme une flèche vers la fenêtre,
    Je scrutais tout là haut le ciel étoilé.

    Au dessus de la neige, la lune étincelante,
    Illuminait la nuit comme si c'était le jour.

    Je n'en crus pas mes yeux quand apparut au loin,
    Un traîneau et huit rennes pas plus gros que le poing,

    Dirigés par un petit personnage enjoué :
    C'était le Père Noël je le savais.

    Ses coursiers volaient comme s'ils avaient des ailes.
    Et lui chantait, afin de les encourager :
    " Allez Tornade !, Allez Danseur ! Allez , Furie et Fringuant !
    En avant Comète et Cupidon ! Allez Eclair et Tonnerre !
    Tout droit vers ce porche, tout droit vers ce mur !
    Au galop au galop mes amis ! au triple galop ! "

    Pareils aux feuilles mortes, emportées par le vent,
    Qui montent vers le ciel pour franchir les obstacles ,
    Les coursiers s'envolèrent, jusqu'au dessus de ma tête,
    Avec le traîneau, les jouets et même le Père Noël.

    Peu après j'entendis résonner sur le toit
    Le piétinement fougueux de leurs petits sabots.

    Une fois la fenêtre refermée, je me retournais,
    Juste quand le Père Noël sortait de la cheminée.

    Son habit de fourrure, ses bottes et son bonnet,
    Etaient un peu salis par la cendre et la suie.

    Jeté sur son épaule, un sac plein de jouets,
    Lui donnait l'air d'un bien curieux marchand.

    Il avait des joues roses, des fossettes charmantes,
    Un nez comme une cerise et des yeux pétillants,

    Une petite bouche qui souriait tout le temps,
    Et une très grande barbe d'un blanc vraiment immaculé.

    De sa pipe allumée coincée entre ses dents,
    Montaient en tourbillons des volutes de fumée.

    Il avait le visage épanoui, et son ventre tout rond
    Sautait quand il riait, comme un petit ballon.

    Il était si dodu, si joufflu, cet espiègle lutin,
    Que je me mis malgré moi à rire derrière ma main.

    Mais d'un clin d'oeil et d'un signe de la tête,
    Il me fit comprendre que je ne risquais rien.

    Puis sans dire un mot, car il était pressé,
    Se hâta de remplir les bas, jusqu'au dernier,
    Et me salua d'un doigt posé sur l'aile du nez,
    Avant de disparaître dans la cheminée.

    Je l'entendis ensuite siffler son bel équipage.

    Ensemble ils s'envolèrent comme une plume au vent.

    Avant de disparaître le Père Noël cria :
    " Joyeux Noël à tous et à tous une bonne nuit "



    houx



    joyeux Noël  à toutes

    Je vous souhaite une belle journée en famille , que vos voeux soient exaucés et que les enfants accroupis près du sapin, déchirent avec joie le joli papier d'emballage pour découvrir leurs cadeaux.

    Je vous embrasse
    Le traineau

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  •    
     
      bonjour-les-copines.gif



     


    Il a neigé

     
    Il a neigé dans l'aube rose

    Si doucement neigé 

    Que le chaton noir croit rêver.

    C'est à peine s'il ose

    Marcher.

     

     Il a neigé dans l'aube rose ,

    Si doucement neigé 

    Que les choses

    Semblent avoir changé.

     

     Et le chaton noir n'ose

    S'aventurer dans le verger ,

    Se sentant soudain étranger

    A cette blancheur où se posent ,

    Comme pour le narguer,

    Des moineaux effrontés.


    Maurice Carême



    barre4.gif 



     Hier il a beaucoup neigé  et cette nuit  c'est descendu à -12°   Heureusement à 9 heures  (quand je me suis levée) il ne faisait plus que  -7°  Brrrrr!!!!


    DSCN0006.JPG

     Un merle attirré par une pomme que l'on a déposé. Il ou ils ont apprécié car ce matin il n'en restait plus beaucoup.



    Mercredi je suis allez à l'hôpital de Dreux et dans le hall j'ai aperçu un stand avec des objets magnifiques.
    à l'hôpital il ont  crée une association pour les enfants du Burkina  faso .
    J'ai acheté une toile magnifique représentant deux femmes dansant, les couleurs sont superbes. Malheureusement OB n'a pas voulu l'enregistrer. Après 4 essais j'ai arrêté....!!

                                                                                          
     OB a accepté d'enregistrer mon deuxième achat , un puzzle en bois à trois étages donc trois puzzles


    DSCN0019.JPG

    Je voulais vous montrer mon avancée de la valisette sal de VOLSUL ! impossible

    Voilà les deux images  que mr OB a daigné enregistrer grrrr
    !   c'est frustrant

     Je termine mon article par un  poème, cela fait du bien .




    Ah ! que de merveilles scintillent

    Lorsque danse une goutte d'eau !

    Un ange parfois joue aux billes,

    Une étoile tombe au ruisseau.

    On ne sait jamais quel manteau

    De fée courant dans les jonquilles

    On peut coudre avec une aiguille

    En rêvant derrière un carreau.

     

                                                             Maurice Carême





        20098023_p1.gif
     
     
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  • barretagbonjour.gif



      Un conte de Rudyard Kipling  un peu long , mais j'espère qu'il vous tiendra en haleine pour aller jusqu'au bout.


    chat-col-re.jpg


    Le chat qui allait son chemin tout seul




    Ois, écoute et entends bien ; car ceci advint, ceci survint, devint et fut,
    ô ma Mieux-Aimée, à une époque où les animaux Apprivoisés étaient sauvages.
    Le Chien était sauvage, le Cheval était sauvage, la Vache était sauvage, le
    Mouton était sauvage, le Cochon était sauvage, sauvages autant qu'il est
    possible d'être sauvage, et ils allaient sauvages et solitaires par les Bois
    Humides et Sauvages. Mais le plus sauvage de tous les animaux sauvages,
    c'était le Chat. Il allait son chemin tout seul, et pour lui tous les
    endroits se valaient.
    Bien sûr l'Homme était sauvage lui aussi. Il était sauvage à faire peur. Il
    ne commença vraiment à s'apprivoiser que lorsqu'il rencontra la Femme, elle
    lui dit qu'elle ne voulait pas vivre comme une sauvage. Elle dénicha pour
    s'y coucher, au lieu d'un tas de feuilles humides, une jolie Caverne sèche,
    puis elle répandit du sable propre sur le sol ; elle alluma un bon feu de
    bois au fond de la Caverne ; elle suspendit une peau de cheval sauvage
    séchée, la queue en bas, devant l'entrée de la Caverne, puis elle dit :
    « Essuie tes pieds quand tu rentres, mon chéri. Désormais nous allons avoir
    un foyer. »
    Ce soir-là, ma Mieux-Aimée, ils mangèrent du mouton sauvage rôti sur les
    pierres chaudes, assaisonné d'ail sauvage et de poivre sauvage ; et du
    canard sauvage farci de riz sauvage et de fenugrec sauvage et de coriandre
    sauvage ; et des os à moelle de boeuf sauvage, des cerises sauvages et des
    passiflores sauvages. Puis l'Homme s'endormit devant le feu, très heureux,
    mais la Femme resta éveillée à peigner ses cheveux. Elle prit l'os de
    l'épaule de mouton, la grande omoplate toute plate et en examina les
    magnifiques marques, puis elle ajouta du bois dans le feu et fit une Magie.
    Elle fit la Première Magie Chantante au monde.
    Dehors, dans les Bois Humides et Sauvages, tous les animaux sauvages
    s'assemblèrent là où ils pouvaient voir la lumière du feu à grande distance
    et ils se demandèrent ce que cela signifiait.
    Alors Cheval Sauvage piaffa avec son sabot sauvage et dit :
    « Ô mes Amis, ô mes Ennemis, pourquoi l'Homme et la Femme ont-ils fait cette
    grande lumière dans cette grande Caverne, et que devons-nous redouter ? »
    Chien Sauvage leva son museau sauvage et renifla l'odeur du mouton rôti et
    dit :
    « Je vais aller voir et regarder et dire ; car ça me semble bon. Chat, viens
    avec moi.
    - Nenni ! dit le Chat. Je suis le Chat qui va son chemin tout seul et pour
    moi tous les endroits se valent. Je n'irai pas.
    - Alors c'en est fini de notre amitié », dit Chien Sauvage.
    Et il trottina jusqu'à la Caverne. Mais à peine était-il parti que le Chat
    se dit : « Pour moi tous les endroits se valent. Pourquoi n'irais-je pas moi
    aussi voir et regarder puis repartir à ma guise ? » Donc il suivit Chien
    Sauvage doucement, tout doucement, et il se cacha là où il pouvait tout
    entendre.
    Lorsque Chien Sauvage atteignit l'entrée de la Caverne, il souleva avec son
    museau la peau de cheval séchée et renifla la bonne odeur du mouton rôti. Et
    la Femme, regardant l'omoplate, l'entendit, et rit et dit :
    « Voici le premier. Chose Sauvage des Bois Sauvages, que veux-tu ? »
    Chien sauvage dit :
    « 0 mon Ennemie et Femme de mon Ennemi, qu'est-ce qui sent si bon dans les
    Bois Sauvages ? »
    Alors la Femme prit un os de mouton rôti et le jeta à Chien Sauvage et dit :
    « Chose Sauvage des Bois Sauvages, goûte et essaye. »
    Chien Sauvage rongea l'os et c'était plus savoureux que tout ce qu'il avait
    goûté jusqu'alors, et il dit :
    « 0 mon Ennemie et Femme de mon Ennemi, donne-m'en un autre. »
    La Femme dit :
    « Chose Sauvage des Bois Sauvages, aide mon Homme à chasser la journée et
    garde cette Caverne la nuit, et je te donnerai autant d'os rôtis que tu
    voudras.
    Ah ! dit le Chat tout ouïe. Voici une Femme très maligne, mais pas aussi
    maligne que moi. »
    Chien Sauvage entra en rampant dans la Caverne et posa sa tête sur les
    genoux de la Femme et dit :
    « Ô mon Amie et Femme de mon Ami, j'aiderai ton Homme à chasser la journée
    et la nuit je garderai ta Caverne.
    - Ah ! dit le Chat tout ouïe. Voilà un Chien bien stupide. »
    Et il repartit dans les Bois Humides et Sauvages en agitant sa queue
    sauvage, s'en allant solitaire et sauvage. Mais il ne raconta rien à
    personne.
    Quand l'Homme se réveilla, il dit :
    « Que fait donc ici Chien Sauvage ? »
    Et la Femme dit :
    « Il ne s'appelle plus Chien Sauvage mais le Premier Ami, car il sera notre
    ami pour toujours et à jamais. Prends-le avec toi lorsque tu iras à la
    chasse. »
    Le soir suivant, la Femme coupa de grandes brassées d'herbe verte dans les
    noues qu'elle fit sécher devant le feu, et cela sentait le foin fraîchement
    coupé, et elle s'assit à l'entrée de la Caverne et tressa un licol en cuir
    de cheval et regarda l'os de l'épaule de mouton, la grosse et large omoplate
    toute plate, et fit une Magie. Elle fit la Seconde Magie Chantante au monde.
    Là-bas dans les Bois Sauvages, tous les animaux sauvages se demandaient ce
    qu'il était advenu de Chien Sauvage, et à la fin, Cheval Sauvage tapa du
    pied et dit :
    « Je vais aller voir et rapporter pourquoi Chien Sauvage n'est pas revenu.
    Chat, viens avec moi.
    - Nenni, dit le Chat. Je suis le Chat qui va son chemin tout seul et pour
    moi tous les endroits se valent. »
    Mais il suivit malgré tout Cheval Sauvage, doucement, tout doucement, et il
    se cacha là où il pouvait tout entendre.
    Quand la Femme entendit Cheval Sauvage broncher et trébucher sur sa longue
    crinière, elle rit et dit :
    « Voici le second. Chose Sauvage des Bois Sauvages, que veux-tu ? »
    Et Cheval Sauvage dit :
    « Ô mon Ennemie et Femme de mon Ennemi, où est Chien Sauvage ? »
    La Femme rit, ramassa l'omoplate, la regarda et dit :
    « Chose Sauvage des Bois Sauvages, tu n'es pas venue pour Chien Sauvage,
    mais pour cette bonne herbe. »
    Et Cheval Sauvage, qui bronchait et trébuchait sur sa longue crinière, dit :
    « C'est vrai. Donne-m'en à manger. »
    Et la Femme dit :
    « Chose Sauvage des Bois Sauvages, courbe ta tête sauvage et porte ce que je
    te donne, et tu mangeras cette herbe merveilleuse trois fois par jour.
    - Ah ! dit le Chat tout ouïe. Voici une Femme très habile, mais pas aussi
    habile que moi. »
    Cheval Sauvage courba sa tête sauvage et la Femme glissa autour le licol de
    cuir tressé, et Cheval Sauvage souffla sur les pieds de la Femme et dit :
    « Ô ma Maîtresse et Femme de mon Maître, je serai ton serviteur pour avoir
    de l'herbe merveilleuse.
    - Ah ! dit le Chat tout ouïe. Voilà un Cheval bien stupide. »
    Et il repartit dans les Bois Humides et Sauvages en agitant sa queue
    sauvage, s'en allant solitaire et sauvage. Mais il ne raconta rien à
    personne.
    Quand l'Homme et le Chien rentrèrent de la chasse, l'Homme dit :
    « Que fait Cheval Sauvage ici ? »
    Et la Femme dit :
    « Il ne s'appelle plus Cheval Sauvage mais le Premier Serviteur, car il nous
    portera de-ci de-là pour toujours et à jamais. Monte sur son dos quand tu
    iras à la chasse. »
    Le lendemain, tenant sa tête sauvage bien droite pour que ses cornes
    sauvages ne se prennent pas aux branches des arbres sauvages, Vache Sauvage
    se rendit à la Caverne et le Chat la suivit et il se cacha comme
    précédemment et tout se déroula comme précédemment et le Chat dit les mêmes
    choses que précédemment ; et quand Vache Sauvage eut promis à la Femme de
    lui donner chaque jour son lait en échange de l'herbe merveilleuse, le Chat
    repartit dans les Bois Humides et Sauvages en agitant sa queue sauvage, s'en
    allant solitaire et sauvage comme précédemment. Mais il n'en parla jamais à
    personne. Et quand l'Homme, le Cheval et le Chien revinrent de la chasse et
    posèrent les mêmes questions que précédemment, la Femme dit :
    « Elle ne s'appelle plus Vache Sauvage mais la Donneuse de Bonne Nourriture.
    Elle nous donnera du bon lait blanc bien chaud pour toujours et à jamais et
    je m'occuperai d'elle pendant que toi, le Premier Ami et le Premier
    Serviteur vous serez à la chasse. »
    Le lendemain, le Chat attendit de voir si une autre Chose Sauvage irait à la
    Caverne, mais personne ne bougea dans les Bois Humides et Sauvages, alors le
    Chat s'y rendit tout seul, et il vit la Femme qui trayait la Vache, et il
    vit la lumière du feu dans la Caverne et il sentit l'odeur du bon lait blanc
    bien chaud.
    Chat dit :
    « Ô mon Ennemie et Femme de mon Ennemi, où Vache Sauvage est-elle partie ? »
    La Femme rit et dit :
    « Chose Sauvage des Bois Sauvages, retourne dans les Bois car j'ai tressé
    mes cheveux et j'ai rangé l'omoplate magique et nous n'avons plus besoin
    d'amis ni de serviteurs dans notre Caverne. »
    Chat dit :
    « Je ne suis pas un ami et je ne suis pas un serviteur. Je suis le Chat qui
    va son chemin tout seul et je désire entrer dans ta Caverne. »
    La Femme dit :
    « Alors pourquoi n'es-tu pas venu avec Premier Ami le premier soir ? »
    Chat se fâcha très fort et dit :
    « Chien Sauvage a-t-il raconté des histoires sur moi ? »
    Alors la Femme rit et dit :
    « Tu es le Chat qui va son chemin tout seul et pour toi tous les endroits se
    valent. Tu es ni un ami ni un serviteur. Tu l'as dit toi-même. Va-t'en, va
    seul ton chemin dans tous les lieux qui se valent . »
    Alors Chat fit mine d'être peiné et dit :
    « Ne pourrai-je donc jamais entrer dans la Caverne ? Ne pourrai-je jamais
    m'asseoir près du feu si chaud ? Ne pourrai-je jamais boire le bon lait
    blanc bien chaud ? Tu es très maligne et très belle. Tu ne devrais pas être
    si cruelle, même envers un Chat. »
    La Femme dit :
    « Je savais que j'étais maligne, mais j'ignorais que j'étais belle. Je vais
    donc conclure un marché avec toi. Si jamais je prononce un seul mot à ta
    louange, tu pourras entrer dans la Caverne.
    - Et si tu en prononces deux ? dit le Chat.
    - Cela n'arrivera pas, dit la Femme. Mais si je prononce deux mots à ta
    louange, tu pourras t'asseoir près du feu dans la Caverne.
    Et si tu en prononces trois ? dit le Chat.
    - Cela n'arrivera pas, dit la Femme. Mais si je prononce trois mots à ta
    louange, tu pourras boire le bon lait blanc bien chaud trois fois par jour
    pour toujours et à jamais. »
    Alors le Chat fit le gros dos et dit :
    « Que le Rideau à l'entrée de la Caverne et le Feu au fond de la Caverne et
    les pots à lait posés près du feu se souviennent de ce qu'a dit mon Ennemie
    et la Femme de mon Ennemi. »
    Et il partit dans les Bois Humides et Sauvages en agitant sa queue sauvage,
    s'en allant solitaire et sauvage.
    Ce soir-là, quand l'Homme, le Cheval et le Chien rentrèrent de la chasse, la
    Femme ne leur parla pas du marché qu'elle avait conclu avec le Chat car elle
    craignait que cela ne leur plût pas.
    Chat partit loin, très loin se cacher dans les Bois Humides et Sauvages,
    solitaire et sauvage, pendant longtemps, jusqu'à ce que la Femme l'ait
    oublié. Seule la petite Chauve-Souris suspendue la tête en bas à l'intérieur
    de la Caverne, seule Chauve-Souris savait où se cachait Chat ; et
    Chauve-Souris chaque soir volait annoncer les nouvelles à Chat.
    Un soir, Chauve-Souris dit :
    « Il y a un Bébé dans la Caverne. Il est tout neuf, tout rose, petit et
    dodu, et la femme en raffole.
    - Ah ! dit le Chat tout ouïe. Mais le Bébé, de qui raffole-t-il ?
    - Il raffole de choses douces et qui chatouillent, dit la Chauve-Souris. Il
    raffole de choses chaudes à tenir dans ses bras lorsqu'il s'endort. Il
    raffole qu'on joue avec lui. Il raffole de tout ça.
    - Ah ! dit le Chat tout ouïe. Alors mon heure est venue. »
    La nuit suivante, Chat traversa les Bois Humides et Sauvages et se cacha
    tout près de la Caverne jusqu'au matin lorsque Homme, Chien et Cheval
    partirent à la chasse. La Femme faisait la cuisine ce matin-là et le Bébé
    pleurait et la dérangeait. Alors, elle le porta hors de la Caverne et lui
    donna une poignée de cailloux pour jouer. Mais le Bébé continua à pleurer.
    Alors, le Chat avança sa patte et caressa la joue du Bébé qui se mit à
    gazouiller, et le Chat se frotta contre ses genoux dodus et de sa queue le
    chatouilla sous son menton dodu. Et le Bébé rit ; et la Femme l'entendit et
    sourit.
    Alors la Chauve-Souris, la petite Chauve-Souris suspendue la tête en bas,
    dit :
    « 0 mon Hôtesse, Femme de mon Hôte et Mère du Fils de mon Hôte, une Chose
    Sauvage des Bois Sauvages joue très joliment avec votre Bébé.
    - Bénie soit cette Chose Sauvage quelle qu'elle soit, dit la Femme en se
    redressant, car je suis une femme très occupée ce matin et elle m'a rendu
    service. »
    A la minute et à la seconde même, ma Mieux-Aimée, le Rideau en peau de
    cheval séchée qui pendait la queue en bas à l'entrée de la Caverne, tomba -
    vlan ! - car il se souvenait du marché conclu avec le Chat ; et lorsque la
    Femme alla le ramasser, voila-t-il pas que le Chat était confortablement
    installé à l'intérieur de la Caverne.
    « Ô mon Ennemie, Femme de mon Ennemi et Mère de mon Ennemi, dit le Chat.
    C'est moi, car tu as prononcé un mot à ma louange et désormais je peux
    rester dans la Caverne pour toujours et à jamais. Mais je suis encore le
    Chat qui va son chemin tout seul et pour moi tous les endroits se valent. »
    La Femme était très en colère, elle serra les lèvres et prit son rouet et se
    mit à filer.
    Mais le Bébé pleurait car le Chat était parti et la Femme ne parvenait pas à
    le faire taire ; il se débattait et gigotait et devenait tout noir.
    « Ô mon Ennemie, Femme de mon Ennemi et Mère de mon Ennemi, dit le Chat.
    Prends un bout du fil que tu files, attache-le à ton fuseau et fais-le
    traîner par terre, je te montrerai une Magie qui fera rire ton Bébé aussi
    fort qu'il pleure en ce moment.
    - Je vais le faire, dit la Femme, car je suis à bout de nerfs, mais
    n'attends pas de remerciements. »
    Elle attacha le fil au petit fuseau d'argile et le fit traîner sur le sol,
    et alors le Chat courut après, et donna des coups de patte, et fit des
    culbutes, et l'envoya en arrière par-dessus son épaule, et le poursuivit
    entre ses pattes de derrière, et fit semblant de le perdre, et se jeta de
    nouveau dessus jusqu'à ce que le Bébé se mette à rire aussi fort qu'il avait
    pleuré et à courir à quatre pattes après le Chat en faisant le fou à travers
    la Caverne, jusqu'à tomber de fatigue et s'endormir avec le Chat dans les
    bras.
    « Maintenant, dit le Chat, je vais chanter au Bébé une chanson qui le fera
    dormir pendant une heure. »
    Et il se mit à ronronner tout fort et tout bas, tout bas et tout fort,
    jusqu'à ce que le Bébé s'endormît. La Femme sourit en les voyant tous les
    deux et dit :
    « Voilà qui est très bien. Aucun doute, tu es très habile, ô Chat. »
    A la minute et à la seconde même, ma Mieux-Aimée, la fumée du Feu au fond de
    la Caverne descendit en nuages de la voûte - pouf ! - car il se souvenait du
    marché conclu avec le Chat ; et lorsqu'elle se dissipa, voila-t-il pas que
    le Chat était confortablement installé près du feu.
    « 0 mon Ennemie, Femme de mon Ennemi et Mère de mon Ennemi, dit le Chat.
    C'est moi, car tu as prononcé une seconde parole à ma louange et désormais
    je peux m'asseoir près du feu si chaud au fond de la Caverne pour toujours
    et à jamais. Mais je suis encore le Chat qui va son chemin tout seul et pour
    moi tous les endroits se valent. »
    La Femme était très très en colère, elle défit ses cheveux et remit du bois
    dans le feu et sortit la large omoplate de l'épaule de mouton et se mit à
    faire une Magie qui devait l'empêcher de prononcer un troisième mot à la
    louange du Chat. Ce n'était pas une Magie Chantante, ma Mieux-Aimée, c'était
    une Magie Silencieuse et peu à peu la Caverne devint si silencieuse qu'une
    petite souris minuscule sortit d'un coin et traversa la Caverne en courant.
    « Ô Ennemie, Femme de mon Ennemi et Mère de mon Ennemi, dit le Chat. Cette
    petite souris fait-elle partie de ta Magie ?
    - Oh non ! Sûrement pas ! » dit la Femme.
    Et elle laissa tomber l'omoplate et sauta sur le tabouret devant le feu et
    elle rattacha rapidement ses cheveux, de peur que la souris n'y grimpât.
    « Ah ! dit le Chat aux aguets. Alors la souris ne me fera aucun mal si je la
    mange ?
    - Non, dit la Femme en rattachant ses cheveux. Mange-la vite et je t'en
    serai à jamais reconnaissante. »
    D'un bond, Chat attrapa la petite souris et la Femme dit :
    « Mille fois merci. Premier Ami lui-même n'est pas aussi rapide que toi pour
    attraper les petites souris. Tu es certainement très habile. »
    A la minute et à la seconde même, ô ma Mieux-Aimée, le Pot à Lait qui se
    trouvait près du feu se fendit en deux - ffftt ! - car il se souvenait du
    marché conclu avec le Chat, et lorsque la Femme sauta du tabouret,
    voila-t-il pas que le Chat lapait le bon lait blanc bien chaud resté dans
    l'un des morceaux brisés.
    « Ô mon Ennemie, Femme de mon Ennemi et Mère de mon Ennemi, dit le Chat.
    C'est moi, car tu as prononcé un troisième mot à ma louange et désormais je
    peux boire le bon lait blanc bien chaud trois fois par jour pour toujours et
    à jamais. Mais je suis encore le Chat qui va son chemin tout seul et pour
    moi tous les endroits se valent. »
    Alors la Femme rit et déposa devant le Chat un bol de bon lait blanc bien
    chaud et dit :
    « Ô Chat, tu es aussi habile qu'un homme, mais souviens-toi que notre marché
    ne fut conclu ni avec l'Homme ni avec le Chien, et j'ignore ce qu'ils feront
    lorsqu'ils rentreront.
    - Que m'importe, dit le Chat. Du moment que j'ai ma place dans la Caverne
    près du feu et mon bon lait blanc bien chaud trois fois par jour, je me
    moque de l'Homme et du Chien. »
    Ce soir-là, quand l'Homme et le Chien revinrent à la Caverne, la Femme leur
    raconta toute l'histoire du marché, tandis que le Chat souriait, assis au
    coin du feu. Alors l'Homme dit :
    « Oui, mais ce n'est pas avec moi qu'il a conclu un marché, ni avec tous les
    Hommes après moi. »
    Puis il retira ses bottes en cuir, il prit sa petite hache de pierre (ce qui
    fait trois) et il alla chercher un morceau de bois et une hachette (ce qui
    fait cinq); et il les aligna devant lui et dit :
    « Maintenant, à nous deux de conclure un marché ! Si tu n'attrapes pas les
    souris alors que tu seras toujours et toujours et toujours dans la Caverne,
    je te jetterai ces cinq objets chaque fois que je te verrai, et ainsi feront
    tous les autres Hommes après moi.
    - Ah! dit la Femme tout ouïe. C'est un Chat habile, mais il n'est pas aussi
    habile que mon Homme. »
    Le Chat compta les cinq objets (et ils avaient l'air très bosselés) et il
    dit :
    « J'attraperai les souris tant que je serai dans la Caverne pour toujours et
    à jamais, mais je suis encore le Chat qui va son chemin tout seul et pour
    moi tous les endroits se valent.
    - Pas tant que je suis là, dit l'Homme. Si tu n'avais pas dit ces derniers
    mots, j'aurais rangé ces objets à jamais et pour toujours, mais à présent je
    te jetterai mes deux bottes et ma petite hache de pierre (ce qui fait trois)
    chaque fois que je te rencontrerai. Et ainsi feront tous les autres Hommes
    après moi. »
    Alors le Chien dit :
    « Attends une minute, il n'a pas conclu le marché avec moi ni avec tous les
    autres Chiens après moi. »
    Puis il montra les crocs et dit :
    « Si tu n'es pas gentil avec le Bébé tant que je serai dans la Caverne pour
    toujours et à jamais, je te poursuivrai jusqu'à ce que je t'attrape et quand
    je t'aurai attrapé, je te mordrai. Et ainsi feront tous les autres Chiens
    après moi.
    - Ah! dit la Femme tout ouïe. C'est un Chat très habile, mais il n'est pas
    aussi habile que le Chien. »
    Chat compta les crocs du Chien (et ils avaient l'air très pointus) et il dit
    :
    « Je serai gentil avec le Bébé tant que je serai dans la Caverne, pourvu
    qu'il ne me tire pas la queue trop fort pour toujours et à jamais. Mais je
    suis encore le Chat qui va son chemin tout seul et pour moi tous les
    endroits se valent.
    - Pas tant que je suis là, dit le Chien. Si tu n'avais pas dit ces derniers
    mots, j'aurais fermé ma gueule pour toujours et à jamais, mais à présent je
    te ferai grimper aux arbres chaque fois que je te rencontrerai. Et ainsi
    feront tous les autres Chiens après moi. »
    Alors l'Homme jeta ses deux bottes et sa petite hache de pierre (ce qui fait
    trois) sur le Chat, et le Chat s'enfuit en courant hors de la Caverne et le
    Chien le fit grimper en haut d'un arbre ; et depuis ce jour jusqu'à
    aujourd'hui, ma Mieux-Aimée, trois Hommes sur cinq ne manqueront jamais de
    jeter des choses à un Chat chaque fois qu'ils en rencontreront un et tous
    les autres Chiens lui courront après pour le faire grimper aux arbres. Mais
    le Chat respecte lui aussi sa part du marché. Il tuera les souris et il sera
    gentil avec le Bébé tant qu'il sera dans la maison, pourvu qu'il ne lui tire
    pas la queue trop fort. Mais lorsqu'il a fait tout ça et entre-temps, quand
    la lune se lève et que la nuit vient, il est encore le Chat qui va son
    chemin tout seul et pour lui tous les endroits se valent. Alors il part dans
    les Bois Humides et Sauvages ou dans les Arbres Humides et Sauvages ou bien
    sur les Toits Humides et Sauvages, en agitant sa queue sauvage et en s'en
    allant solitaire et sauvage.

    Rudyard KIPLING

    Histoires comme ça.
    Traduit par Jean Esch et André Divault.







    bonne-nuit-chat.jpg




     Je me demande jusqu'à quand on va avoir des problèmes avec les images !  mais quelle idée leur est passé par la tête pour changer ce qui était bien .... cela doit être l'anniversaire des 6 ans de OB  , le champagne est monté au cerveau
    Voilà mon billet , mauvaise humeur.

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