• La Brodeuse

     Bonjour

    Après bien des tourments, j'arrive enfin à vous livrer ce poème qui m'émeut beaucoup
    ..







    Sous la coiffe opaline s'évasent en douceur
    Des fils de lumière aux reflets irisés.
    Posée, sur l'acajou précieux d'une petite table,
    Tendue à l'extrême dans des cerceaux de bois,
    Une blanche batiste ceinturée de dentelle,
    Dévoile pudiquement sa fantaisie de points.
    Délicatement brodées sur le coeur de la toile,
    Deux initiales aux jambages élégants et racés
    S'enlacent et s'élancent en arabesques fines
    Retenue prisonnière dans un fil de l'ouvrage,
    Une aiguille minuscule, à la langue effilée
    Entame le serpentin d'un filet ajouré,
    Ciselé sur la pureté du lin du délicat mouchoir.
    Sous la coûte neigeuse de ses cheveux soyeux,
    La tendresse infinie de ses yeux occultée,
    Je crois bien que ma grand-mère sommeille.
    Alors, sans mot dire, je m'approche et me risque,
    à broder de mes lèvres sur la peau de sa main d'artiste,
    Le tracé d'un baiser parfumé de mon amour pour elle.

    Marybé, "La Bodeuse"

     

    « Je tape à la machineun article »
    Partager via Gmail

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :