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      Bonjour ! comme je vous le disais le 30 mai est une journée très spéciale, car nous allons fêter

      nos  40 ans de mariage !

      Voilà pourquoi je fête les mamans en avance car le 30 mai sera réservé pour nous.

     

       J'espère que vous aimez tous ces poèmes .

     

     

     

     

    fête des mères

     

     

     

     

                                                                                  Les feuilles d'automne

        

    Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte,
    Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte,
    Et du premier consul déjà, par maint endroit,
    Le front de l'empereur brisait le masque étroit.
    Alors dans Besançon, vieille ville espagnole,
    Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole,
    Naquit d'un sang breton et lorrain à la fois
    Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix ;
    Si débile qu'il fut, ainsi qu'une chimère,
    Abandonné de tous, excepté de sa mère,
    Et que son cou ployé comme un frêle roseau
    Fit faire en même temps sa bière et son berceau.
    Cet enfant que la vie effaçait de son livre,
    Et qui n'avait pas même un lendemain à vivre,
    C'est moi. -

    Je vous dirai peut-être quelque jour
    Quel lait pur, que de soins, que de voeux, que d'amour,
    Prodigués pour ma vie en naissant condamnée,
    M'ont fait deux fois l'enfant de ma mère obstinée,
    Ange qui sur trois fils attachés à ses pas
    Epandait son amour et ne mesurait pas !
    O l'amour d'une mère ! - amour que nul n'oublie !
    Pain merveilleux qu'un Dieu partage et multiplie !
    Table toujours servie au paternel foyer !
    Chacun en a sa part, et tous l'ont tout entier !



    "Les Feuilles d'Automne" Victor Hugo

     

     

     

      La Merveille

     

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     Un autre auteur  et un poème coup de coeur pour fêter les mamans.  

     le 30 mai est pour moi une date très importante  plus intime et qui me tient à coeur.

     

     

     

      Belle image

     

        

    Paysage

    Il y avait un merle blanc
    un merle noir
    Il y avait des fées parmi les pâquerettes.

    Il y avait une abeille blonde,
    une source bleue,
    une rose thé,
    une tulipe chocolat.

    Il y avait une femme
    qui descendait la colline,
    une femme habillée de feu, de laine et d'amour.

    Une mère aux yeux d'iris,
    une mère aux mains de soie,
    une mère coiffée de rêves.

    Et je chantais avec ses lèvres.
    Et je vibrais avec son coeur.

    Il y avait une maison de sucre et de blé.
    Il y avait un abricot mûr sur une fenêtre.
    Il y avait un grand soleil de cuivre roux
    et des iris aux langues d'or.

    Il y avait une femme qui s'approchait de la maison
    et qui caressait l'abricot
    et qui regardait le soleil.

    Une mère aux yeux de violette,
    Une mère aux mains de velours.
    Une mère habillée de brouillard et de larmes,
    De lumière et d'amour.
                                                                                                                      

    Pierre  gamarra 

     

     

     

    Gif bonne journée

                                           

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       Bonjour, lorsque j'ai lu ce poème je l'ai trouvé vraiment très beau et digne d'un poème pour la fête des mères.

     Tous les jours je ferai un article sur nos poètes qui ont écrit pour leur mères.

     

     

    Belle image

     

     

     

     

     

     

    Il pleut doucement, ma mère,

    Et c’est l’automne

    Si doucement

    Que c’est la même pluie

    Et le même automne

    Qu’il y a bien des ans.

     

    Il pleut et il y a encore,

    Comme il y a bien des ans,

    Combien de cœurs au fil de l’eau

    Et combien de petits sabots

    Rêvant au coin de l’âtre.

     

    Et c’est le soir, ma mère,

    Et tes genoux sont là

    Si près du feu

    Que c’est le même soir

    Et les mêmes genoux

    Qu’il y a bien des ans.

     

    Il pleut doucement, ma mère,

    Et c’est l’automne

    Et c’est le soir, ma mère,

    Et tes genoux sont là.

     

    Prends-moi sur tes genoux, ce soir,

    Comme il y a bien des ans

    Et raconte-moi l'histoire

    De la Belle au bois dormant.

     

             Maurice  Carême                   

     

     

     

    Fêtes des mères

     

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    bonjour-margurite.gif

    Bonjour à toutes et tous j'espère que vous aimerez ce poème
     

    Ronde de Printemps

     

    À Charles de Sivry.

     

    Dans le Parc, dans le Parc les glycines frissonnent,
    Etirant leurs frêles bras -
    Ainsi que de jeunes filles
    Qui se réveillent d’un court sommeil
    Après la nuit dansée au bal,
    Les boucles de leurs cheveux
    Tout en papillotes
    Pour de prochaines fêtes -
    Dans le Parc.
    Dans les Prés, dans les Prés les marguerites blanches
    S’endimanchent, et les coquelicots
    Se pavanent dans leurs jupes
    Savamment fripées,
    Mais les oiseaux, un peu outrés,
    Rient et se moquent des coquettes
    Dans les Prés.
    Dans les Bois, dans les Bois les ramures s’enlacent:
    Voûte de Cathédrale aux Silences
    Où le pas des Visions se fait pieux et furtif,
    Parmi les poses adorantes des Hêtres
    Et les blancs surplis des Bouleaux -
    Sous les vitraux d’émeraude qui font
    Cette lumière extatique -
    Dans les Bois.
    Dans l’Eau, dans l’Eau près de joncs somnolents
    Tremblent les étoiles plues du soleil
    Dans l’Eau,
    Et la Belle tout en pleurs
    Tombe parmi les joncs somnolents,
    Et la Belle
    Meurt parmi la torpeur lumineuse des flots:
    La Belle Espérance
    S’est noyée, et cela fait des ronds
    Dans l’Eau.

     

    18 mai 1889.

     

     

    Marie Krysinska, Rythmes pittoresques

    fee-marguerite.jpg

     

     

        A  DEMAIN

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    ROSE

     

    Je ne songeais pas à Rose ;
    Rose au bois vint avec moi ;
    Nous parlions de quelque chose,
    Mais je ne sais plus de quoi.
    *
    J’étais froid comme les marbres ;
    Je marchais à pas distraits ;
    Je parlais des fleurs, des arbres ;
    Son œil semblait dire : « Après ? »
    *
    La rosée offrait ses perles,
    Les taillis ses parasols ;
    J’allais ; j’écoutais les merles,
    Et Rose les rossignols.
    *
    Moi, seize ans, et l’air morose.
    Elle vingt ; ses yeux brillaient.
    Les rossignols chantaient Rose
    Et les merles me sifflaient.
    *
    Rose, droite sur ses hanches,
    Leva son beau bras tremblant
    Pour prendre une mûre aux branches ;
    Je ne vis pas son bras blanc.
    *
    Une eau courait, fraîche et creuse,
    Sur les mousses de velours ;
    Et la nature amoureuse
    Dormait dans les grands bois sourds.
    *
    Rose défit sa chaussure,
    Et mit, d’un air ingénu,
    Son petit pied dans l’eau pure ;
    Je ne vis pas son pied nu.
    *
    Je ne savais que lui dire ;
    Je la suivais dans le bois,
    La voyant parfois sourire
    Et soupirer quelquefois.
    *
    Je ne vis qu’elle était belle
    Qu’en sortant des grands bois sourds.
    « Soit ; n’y pensons plus ! » dit-elle.
    Depuis, j’y pense toujours.

     

    (Victor Hugo. Les Contemplations, 1856).

     

     

     

     

     

     Bonne soirée  en écoutant le chant du rossignol et faites de beaux rêves.

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