•   Quand la broderie aidait la réflextion....

    La maison de claudine.....colette. chapitre XXVIII , La Couseuse.

     "J' écrirai la vérité : je n' aime pas beaucoup que ma fille couse.
    Quand elle lit, elle revient toute égarée et le feu aux joues, de l' ïle au coffre
    plein de pierreries, du noir chateau où l' on opprime un enfant blond et orphelin.
    Elle s'imprègne d' un poison éprouvé, traditionnel, dont les effets sont dès longtemps connus.
    Si elle dessine ou colorie des images, une chanson à demi-parlée sort d' elle, inintérompue
    comme la voix d' abeilles qu'exhale le troëne...

    Mais belle Gazou est muette quand elle coud. Muette longuement et la bouche fermée, cachant les incisives larges, toutes neuves.
    Elle se tait elle...Ecrivons donc le mot qui me fait peur : elle pense...
    Mais il semble qu' avec le jeu de l' aiguille elle ait justement découvert le moyen de descendre point à point, piqûre à Piqûre, un chemin de risques et de tentations.
    Silence... Le bras armé du dard d' acier va et vient... Rien n' arrête la petite exploratrice effrénée..."

    "Ah! ces jeunes filles brodeuses d' autrefois, blotties dans l' ample jupe de leur mère, sur un
    dur petit tabouret!  L 'autorité maternelle les liait là des années et des années..."




    * je ne peux retranscrire ici tout le chapitre XXVIII de la maison de Claudine.
    Pourtant il mérite d' être lu en entier car la réflextion faite sur la couture et le
    développement de la pensée est fabuleux.


    J' espère que vous aurez aimé ce texte ! je vous dit à demain.....






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