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Mardi Gras
Carnaval ... carnaval !
Bientôt, ce sera Carnaval ! à l' école, on fera la fête, et tout le monde se réjouit.
Sandrine a ouvert son placard, elle cherche dans ses déguisements ce qui va lui convenir.
Il faut dire qu' elle a l' embarras du choix: sa maman est couturière et elle lui
confectionne toutes sortes d' affaires avec des restes de tissus:
" La sorcière ? Ah, non ! sûrement pas! je viens de la mettre pour halloween...
la petite souris ? Maintenant, je suis trop grande. l' arc-en-ciel ? j' aime bien toutes ces couleurs, mais il y a trop d' étoffe, ça m' empêchera de courir et de m' amuser...
Et si je me mettais en princesse ? Voyons quelle est ma plus belle robe ?"
Il y en a une bleu ciel avec une traîne de tulle, une rouge toute brillante pleine
de broderies dorées, une rose vif, parsemée de bouquets... Sandrine les
essaie, l' une après l' autre, elle se regarde dans la glace, elle se tourne, elle fait des mines... Si je vous disais que Sandrine se trouve bien jolie, je ne vous étonnerais pas.
Pendant ce temps, quelqu' un s' est glissé dans la pièce, c' est Lionel, son frère.
Il a dix ans, trois ans de plus qu'elle, et son grand plaisir est d' énerver sa soeur.
Il l' observe un moment sans rien dire, mais déjà, il rit.
Il file dans sa chambre et revient à pas de loup... "gling! gling! gling!"
Caché derrière la porte, il commence d' une voix chevrotante en se pinçant le nez:
je suis le priiiince charmant, je vieeeens sur mon cheval blaaaanc !
"Vlan" Sandrine a claqué la porte".
Lionel attend une suite, mais rien ne vient, rien ne bouge.
Ce silence l' inquiète, il aurait préféré que sa soeur crie, ou qu'elle lui jette
son nounours à la tête.
Il comprend qu' elle est furieuse. Il se sent tout bête, maintenant.
Mais il se secoue:
"Bah! ça ne lui fait pas de mal, de temps en temps. Et pour le moment, il
s' agit de faire les devoirs (ah! les devoirs)"
Dans sa chambre, la petite fille range ses déguisements, mais il faut trouver
autre chose pour rendre à Lionel la monnaie de sa pièce.
Quant à Lionel, son travail terminé, il descend chez son copain, Basile. Ils sont
dans la même classe, et ils s' entendent comme deux brigands.
Quelle farce vont-ils encore inventer ?
Trois jours plus tard, la fête commence. Les mamans ont fait de leur mieux
pour déguiser les enfants.
Le plus beau, c'est lionel un véritable prince charmant, avec son
béret à plume blanche, sa cape de velours vert foncé.
Il tient un joli bouquet de fleurs et semble chercher quelqu' un.
Toutes les petites se demandent avec curiosité à laquelle il va offrir ses fleurs.
Tout à coup, une voix nasillarde crie derrière lui:
Il se retourne et voit un perroquet qui le regarde de son gros oeil rond.
Alors , il éclate de rire et tend le bouquet à l' oiseau:
"Bien joué, Sandrine! ça, c'est de la part de Basile et moi, on l' a acheté pour toi".
Sandrine, c'est elle, en effet, elle enlève son masque et toute rose de joie, elle
embrasse les deux brigands. Les autres n' y comprennent rien, il faut leur
expliquer l' histoire et tous alors, rient de bon coeur.
"A table, maintenant, appellent les maîtresses, les beignets sont prêts, nous allons nous régaler! Et vivent les cuisinières
Joêlle Llapasset
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