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Par Vinvella le 22 Octobre 2013 à 13:12Le beau dessin·
Quand un enfant vous offre un de ses plus beaux dessins,
quand il y a mis tout son cœur et beaucoup d'ardeur,
quand, faisant de son mieux, il y a passé des heures,
Attention ! car dans vos mains vous tenez son destin !
Oubliez que vous êtes une grande personne
qui n'a plus de grands rêves ni d'illusions vaines.
Oubliez le monde des adultes plein de chaînes,
adoptez pour lui une attitude qui soit bonne...
Faites une grande pause avec lui dans son beau monde.
Qu'importe les quelques traits grossiers du beau dessin,
flattez l'âme d'artiste qui prend vie dans ses mains,
encouragez le à se surpasser dans ce monde.
Rassurez-le dans son timide élan créatif,
exagérez un peu la joie que vous éprouvez,
montrez lui que vous êtes fier de ce qu'il a fait.
Faites en une star pour quelques temps jouissifs.
Planez avec lui dans les cieux de la création,
essayer de survoler avec lui ses idées,
partager avec lui son besoin de s'exprimer,
ouvrez-lui la porte de sa petite prison.
N'oubliez pas que toute œuvre d'art, même minime,
est pour son créateur un bel être qu'il enfante.
Petit à petit, après mûres réflexions lentes,
hésitantes, il vous a invité dans son monde intime.
Évitez, adultes, pour son œuvre trop de distance.
Ne lui brisez pas ses ailes encore fragiles
car son cœur pleurerait une larme indélébile,
car, à son âge, on ne comprend pas l'indifférence.
François Gagol
4 commentaires -
Par Vinvella le 2 Octobre 2013 à 14:45
Jacques Brel
UN ENFANT
1968
Un enfant
Ça vous décroche un rêve
Ça le porte à ses lèvres
Et ça part en chantant
Un enfant
Avec un peu de chance
Ça entend le silence
Et ça pleure des diamants
Et ça rit à n'en savoir que faire
Et ça pleure en nous voyant pleurer
Ça s'endort de l'or sous les paupières
Et ça dort pour mieux nous faire rêver
Un enfant
Ça écoute le merle
Qui dépose ses perles
Sur la portée du vent
Un enfant
C'est le dernier poète
D'un monde qui s'entête
A vouloir devenir grand
Et ça demande si les nuages ont des ailes
Et ça s'inquiète d'une neige tombée
(Et ça croit que nous sommes fidèles)
Et ça se doute qu'il n'y a plus de fées
Mais un enfant
Et nous fuyons l'enfance
Un enfant
Et nous voilà passants
Un enfant
Et nous voilà patience
Un enfant
Et nous voilà passés
( ) pas chanté: il reprend
"Et ça s'endort de l'or sous les paupières"
du 1er couplet-
J'aime les chats ainsi que les poèmes sur les chats. J'espère que celui-ci vous plaira.
- Charles BAUDELAIRE (1821-1867)
Le chat (2)
I
Dans ma cervelle se promène
Ainsi qu'en son appartement,
Un beau chat, fort, doux et charmant.
Quand il miaule, on l'entend à peine,
Tant son timbre est tendre et discret ;
Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C'est là son charme et son secret.
Cette voix, qui perle et qui filtre
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.
Elle endort les plus cruels maux
Et contient toutes les extases ;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n'a pas besoin de mots.
Non, il n'est pas d'archet qui morde
Sur mon coeur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,
Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtil qu'harmonieux !
II
De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé, pour l'avoir
Caressée une fois, rien qu'une.
C'est l'esprit familier du lieu ;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire ;
Peut-être est-il fée, est-il dieu ?
Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
Tirés comme par un aimant
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même
Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.
3 commentaires -
Pour ma mère
Il y a plus de fleurs
Pour ma mère, en mon coeur,
Que dans tous les vergers ;
Plus de merles rieurs
Pour ma mère, en mon coeur,
Que dans le monde entier ;
Et bien plus de baisers
Pour ma mère, en mon coeur,
Qu'on en pourrait donner.Maurice Carême
L'oiseau et moi
Oui, c'est avec
Le bout de ses ailes trempées
De rosée
Qu'un oiseau envoie les baisers
Qui tremblent dans son becEt moi, c'est en nouant
Mes bras rieurs
Au cou de ma maman,
Que je lui donne les baisers
De l'oiseau léger
Qui chante dans mon coeur.Maurice Carême
votre commentaire -
Bonjour à toutes, j'espère que vous avez passé un beau Wee End Pascale.
Avez-vous cherché les oeufs, les poules en chocolats avec vos enfants et petits-enfants ??
Je ne sais pas dans vos régions, mais en Eure&loire il ne faisait pas chaud du tout et le vent finissait de nous glacer. A midi il ne faisait que 2°, mais nous avions pour nous consoler un très beau soleil. Bien au chaud dans la maison on pouvait se dire, mais quel beau temps !!!
Une petite comptine
Une poule sur un mur
Une poule sur un mur
A pondu quatorze oeufs frais.
Mais pendant qu'elle pondait,
Le soleil d'août les cuisait.Une poule sur un mur
A couvé quatorze oeufs durs.
Il en sortit des poulets
Aussi dur que des galets.À peine nés, ils roulèrent
Pesamment jusqu'au ruisseau
Malgré les cris de leur mère
Éplorée au bord de l'eau.C'est depuis lors que l'on voit,
Folle encor' de désarroi,
Une poule sur un mur
Qui picote du pain dur,C'est depuis lors que l'on voit
- Picoti et Picota -
Une poule qui cent fois
Grimpe au mur et saute en bas.Maurice CARÊME
Ne pensez pas que je fasse une fixation sur Maurice Carème,( bon! peut-être mais un tout petit peu alors,)
J'ai été la première surprise en voyant le nom de l'auteur...
à demain
votre commentaire -
Bonsoir, je suis toujours émerveillée de lire pour la première fois un poème de Maurice Carême.
Mais peut-être le connaissez-vous?
J'ai toujours rêvé de galoper sur une plage .
LE CHEVAL
Et le cheval longea ma page.
Il était seul, sans cavalier,
Mais je venais de dessiner
Une mer immense et sa plage.
Comment aurais-je pu savoir
D'où il venait, où il allait ?
Il était grand, il était noir,
Il ombrait ce que j'écrivais.
J'aurais pourtant dû deviner
Qu'il ne fallait pas l'appeler.
Il tourna lentement la tête
Et, comme s'il avait eu peur
Que je lise en son cœur de bête,
Il redevint simple blancheur.
Maurice CarêmeBonne soirée
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Par Vinvella le 25 Août 2013 à 19:15
Jacques Brel
UN ENFANT
1968
Un enfant
Ça vous décroche un rêve
Ça le porte à ses lèvres
Et ça part en chantant
Un enfant
Avec un peu de chance
Ça entend le silence
Et ça pleure des diamants
Et ça rit à n'en savoir que faire
Et ça pleure en nous voyant pleurer
Ça s'endort de l'or sous les paupières
Et ça dort pour mieux nous faire rêver
Un enfant
Ça écoute le merle
Qui dépose ses perles
Sur la portée du vent
Un enfant
C'est le dernier poète
D'un monde qui s'entête
A vouloir devenir grand
Et ça demande si les nuages ont des ailes
Et ça s'inquiète d'une neige tombée
(Et ça croit que nous sommes fidèles)
Et ça se doute qu'il n'y a plus de fées
Mais un enfant
Et nous fuyons l'enfance
Un enfant
Et nous voilà passants
Un enfant
Et nous voilà patience
Un enfant
Et nous voilà passés
( ) pas chanté: il reprend
"Et ça s'endort de l'or sous les paupières"
du 1er couplet
10 commentaires -
Par Vinvella le 7 Août 2013 à 16:12
J'aime les chats ainsi que les poèmes sur les chats. J'espère que celui-ci vous plaira.
- Charles BAUDELAIRE (1821-1867)
Le chat (2)
I
Dans ma cervelle se promène
Ainsi qu'en son appartement,
Un beau chat, fort, doux et charmant.
Quand il miaule, on l'entend à peine,
Tant son timbre est tendre et discret ;
Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C'est là son charme et son secret.
Cette voix, qui perle et qui filtre
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.
Elle endort les plus cruels maux
Et contient toutes les extases ;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n'a pas besoin de mots.
Non, il n'est pas d'archet qui morde
Sur mon coeur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,
Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtil qu'harmonieux !
II
De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé, pour l'avoir
Caressée une fois, rien qu'une.
C'est l'esprit familier du lieu ;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire ;
Peut-être est-il fée, est-il dieu ?
Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
Tirés comme par un aimant
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même
Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.
3 commentaires -
Par Vinvella le 26 Mai 2013 à 17:42
Pour ma mère
Il y a plus de fleurs
Pour ma mère, en mon coeur,
Que dans tous les vergers ;
Plus de merles rieurs
Pour ma mère, en mon coeur,
Que dans le monde entier ;
Et bien plus de baisers
Pour ma mère, en mon coeur,
Qu'on en pourrait donner.Maurice Carême
L'oiseau et moi
Oui, c'est avec
Le bout de ses ailes trempées
De rosée
Qu'un oiseau envoie les baisers
Qui tremblent dans son becEt moi, c'est en nouant
Mes bras rieurs
Au cou de ma maman,
Que je lui donne les baisers
De l'oiseau léger
Qui chante dans mon coeur.Maurice Carême
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