• Le beau dessin·
     

    Quand un enfant vous offre un de ses plus beaux dessins,

    quand il y a mis tout son cœur et beaucoup d'ardeur,

    quand, faisant de son mieux, il y a passé des heures,

    Attention ! car dans vos mains vous tenez son destin ! 

     

    Oubliez que vous êtes une grande personne

    qui n'a plus de grands rêves ni d'illusions vaines.

    Oubliez le monde des adultes plein de chaînes,

    adoptez pour lui une attitude qui soit bonne... 

     

    Faites une grande pause avec lui dans son beau monde.

    Qu'importe les quelques traits grossiers du beau dessin,

    flattez l'âme d'artiste qui prend vie dans ses mains,

    encouragez le à se surpasser dans ce monde.

     

    Rassurez-le dans son timide élan créatif,

    exagérez un peu la joie que vous éprouvez,

    montrez lui que vous êtes fier de ce qu'il a fait.

    Faites en une star pour quelques temps jouissifs.

     

    Planez avec lui dans les cieux de la création,

    essayer de survoler avec lui ses idées,

    partager avec lui son besoin de s'exprimer,

    ouvrez-lui la porte de sa petite prison.

     

    N'oubliez pas que toute œuvre d'art, même minime,

    est pour son créateur un bel être qu'il enfante.

    Petit à petit, après mûres réflexions lentes,

    hésitantes, il vous a invité dans son monde intime.

     

    Évitez, adultes, pour son œuvre trop de distance.

    Ne lui brisez pas ses ailes encore fragiles

    car son cœur pleurerait une larme indélébile,

    car, à son âge, on ne comprend pas l'indifférence.

     

    François Gagol

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  •  

     

    Jacques Brel
    UN ENFANT
    1968


    Un enfant
    Ça vous décroche un rêve
    Ça le porte à ses lèvres
    Et ça part en chantant
    Un enfant
    Avec un peu de chance
    Ça entend le silence
    Et ça pleure des diamants
    Et ça rit à n'en savoir que faire
    Et ça pleure en nous voyant pleurer
    Ça s'endort de l'or sous les paupières
    Et ça dort pour mieux nous faire rêver

    Un enfant
    Ça écoute le merle
    Qui dépose ses perles
    Sur la portée du vent
    Un enfant
    C'est le dernier poète
    D'un monde qui s'entête
    A vouloir devenir grand
    Et ça demande si les nuages ont des ailes
    Et ça s'inquiète d'une neige tombée
    (Et ça croit que nous sommes fidèles)
    Et ça se doute qu'il n'y a plus de fées

    Mais un enfant
    Et nous fuyons l'enfance
    Un enfant
    Et nous voilà passants
    Un enfant
    Et nous voilà patience
    Un enfant
    Et nous voilà passés

    ( ) pas chanté: il reprend
    "Et ça s'endort de l'or sous les paupières"
    du 1er couplet

     

     
    •  

      Charles Beaudelaire

       

      J'aime les chats ainsi que les poèmes sur les chats. J'espère que celui-ci vous plaira.

      Offrez à un ami


      Le chat (2)

      I

      Dans ma cervelle se promène
      Ainsi qu'en son appartement,
      Un beau chat, fort, doux et charmant.
      Quand il miaule, on l'entend à peine,

      Tant son timbre est tendre et discret ;
      Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
      Elle est toujours riche et profonde.
      C'est là son charme et son secret.

      Cette voix, qui perle et qui filtre
      Dans mon fonds le plus ténébreux,
      Me remplit comme un vers nombreux
      Et me réjouit comme un philtre.

      Elle endort les plus cruels maux
      Et contient toutes les extases ;
      Pour dire les plus longues phrases,
      Elle n'a pas besoin de mots.

      Non, il n'est pas d'archet qui morde
      Sur mon coeur, parfait instrument,
      Et fasse plus royalement
      Chanter sa plus vibrante corde,

      Que ta voix, chat mystérieux,
      Chat séraphique, chat étrange,
      En qui tout est, comme en un ange,
      Aussi subtil qu'harmonieux !

      II

      De sa fourrure blonde et brune
      Sort un parfum si doux, qu'un soir
      J'en fus embaumé, pour l'avoir
      Caressée une fois, rien qu'une.

      C'est l'esprit familier du lieu ;
      Il juge, il préside, il inspire
      Toutes choses dans son empire ;
      Peut-être est-il fée, est-il dieu ?

      Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
      Tirés comme par un aimant
      Se retournent docilement
      Et que je regarde en moi-même

      Je vois avec étonnement
      Le feu de ses prunelles pâles,
      Clairs fanaux, vivantes opales,
      Qui me contemplent fixement.









        Charles Beaudelaire









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        Pour ma mère

         

        Il y a plus de fleurs
        Pour ma mère, en mon coeur,
        Que dans tous les vergers ;
        Plus de merles rieurs
        Pour ma mère, en mon coeur,
        Que dans le monde entier ;
        Et bien plus de baisers
        Pour ma mère, en mon coeur,
        Qu'on en pourrait donner.

         

        Maurice Carême

         

         

         

         

         

         

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        L'oiseau et moi

         

        Oui, c'est avec
        Le bout de ses ailes trempées
        De rosée
        Qu'un oiseau envoie les baisers
        Qui tremblent dans son bec

        Et moi, c'est en nouant
        Mes bras rieurs
        Au cou de ma maman,
        Que je lui donne les baisers
        De l'oiseau léger
        Qui chante dans mon coeur.

         

         

        Maurice Carême

         

         

         

         

         

         

         

         

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        Bonjour à toutes, j'espère que vous avez passé un beau Wee End Pascale.

        Avez-vous cherché les oeufs, les poules en chocolats avec vos enfants et petits-enfants ??

        Je ne sais pas dans vos régions, mais en Eure&loire il ne faisait pas chaud du tout et le vent finissait de nous glacer. A midi il ne faisait que 2°, mais nous avions pour nous consoler un très beau soleil. Bien au chaud dans la maison on pouvait se dire, mais quel beau temps !!!

         

        Une petite comptine

         

         

         

         

        Une poule sur un mur

        Une poule sur un mur
        A pondu quatorze oeufs frais.
        Mais pendant qu'elle pondait,
        Le soleil d'août les cuisait.

        Une poule sur un mur
        A couvé quatorze oeufs durs.
        Il en sortit des poulets
        Aussi dur que des galets.

        À peine nés, ils roulèrent
        Pesamment jusqu'au ruisseau
        Malgré les cris de leur mère
        Éplorée au bord de l'eau.

        C'est depuis lors que l'on voit,
        Folle encor' de désarroi,
        Une poule sur un mur
        Qui picote du pain dur,

        C'est depuis lors que l'on voit
        - Picoti et Picota -
        Une poule qui cent fois
        Grimpe au mur et saute en bas.

        Maurice CARÊME

         

         

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        Ne pensez pas que je fasse une fixation sur Maurice Carème,( bon! peut-être mais un tout petit peu alors,)

        J'ai été la première surprise en voyant le nom de l'auteur...

         

         

         

         

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        à demain

         

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        Bonsoir, je suis toujours émerveillée de lire pour la première fois un poème de Maurice Carême.

        Mais peut-être le connaissez-vous?

        J'ai toujours rêvé de galoper sur une plage .

         

         

         

        LE CHEVAL

        Et le cheval longea ma page.
        Il était seul, sans cavalier,
        Mais je venais de dessiner
        Une mer immense et sa plage.

        Comment aurais-je pu savoir
        D'où il venait, où il allait ?
        Il était grand, il était noir,
        Il ombrait ce que j'écrivais.

        J'aurais pourtant dû deviner
        Qu'il ne fallait pas l'appeler.
        Il tourna lentement la tête
        Et, comme s'il avait eu peur
        Que je lise en son cœur de bête,
        Il redevint simple blancheur.

        Maurice Carême

         

         

         

        70ce7b19.jpg

        Bonne soirée

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      Jacques Brel
      UN ENFANT
      1968


      Un enfant
      Ça vous décroche un rêve
      Ça le porte à ses lèvres
      Et ça part en chantant
      Un enfant
      Avec un peu de chance
      Ça entend le silence
      Et ça pleure des diamants
      Et ça rit à n'en savoir que faire
      Et ça pleure en nous voyant pleurer
      Ça s'endort de l'or sous les paupières
      Et ça dort pour mieux nous faire rêver

      Un enfant
      Ça écoute le merle
      Qui dépose ses perles
      Sur la portée du vent
      Un enfant
      C'est le dernier poète
      D'un monde qui s'entête
      A vouloir devenir grand
      Et ça demande si les nuages ont des ailes
      Et ça s'inquiète d'une neige tombée
      (Et ça croit que nous sommes fidèles)
      Et ça se doute qu'il n'y a plus de fées

      Mais un enfant
      Et nous fuyons l'enfance
      Un enfant
      Et nous voilà passants
      Un enfant
      Et nous voilà patience
      Un enfant
      Et nous voilà passés

      ( ) pas chanté: il reprend
      "Et ça s'endort de l'or sous les paupières"
      du 1er couplet

       

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      Charles Beaudelaire

       

      J'aime les chats ainsi que les poèmes sur les chats. J'espère que celui-ci vous plaira.

      Offrez à un ami


      Le chat (2)

      I

      Dans ma cervelle se promène
      Ainsi qu'en son appartement,
      Un beau chat, fort, doux et charmant.
      Quand il miaule, on l'entend à peine,

      Tant son timbre est tendre et discret ;
      Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
      Elle est toujours riche et profonde.
      C'est là son charme et son secret.

      Cette voix, qui perle et qui filtre
      Dans mon fonds le plus ténébreux,
      Me remplit comme un vers nombreux
      Et me réjouit comme un philtre.

      Elle endort les plus cruels maux
      Et contient toutes les extases ;
      Pour dire les plus longues phrases,
      Elle n'a pas besoin de mots.

      Non, il n'est pas d'archet qui morde
      Sur mon coeur, parfait instrument,
      Et fasse plus royalement
      Chanter sa plus vibrante corde,

      Que ta voix, chat mystérieux,
      Chat séraphique, chat étrange,
      En qui tout est, comme en un ange,
      Aussi subtil qu'harmonieux !

      II

      De sa fourrure blonde et brune
      Sort un parfum si doux, qu'un soir
      J'en fus embaumé, pour l'avoir
      Caressée une fois, rien qu'une.

      C'est l'esprit familier du lieu ;
      Il juge, il préside, il inspire
      Toutes choses dans son empire ;
      Peut-être est-il fée, est-il dieu ?

      Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
      Tirés comme par un aimant
      Se retournent docilement
      Et que je regarde en moi-même

      Je vois avec étonnement
      Le feu de ses prunelles pâles,
      Clairs fanaux, vivantes opales,
      Qui me contemplent fixement.





       





        Charles Beaudelaire









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        Pour ma mère

         

        Il y a plus de fleurs
        Pour ma mère, en mon coeur,
        Que dans tous les vergers ;
        Plus de merles rieurs
        Pour ma mère, en mon coeur,
        Que dans le monde entier ;
        Et bien plus de baisers
        Pour ma mère, en mon coeur,
        Qu'on en pourrait donner. 

         

                                                                     Maurice Carême 

         

         

         

         

         

         

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        L'oiseau et moi

         

        Oui, c'est avec
        Le bout de ses ailes trempées
        De rosée
        Qu'un oiseau envoie les baisers
        Qui tremblent dans son bec

        Et moi, c'est en nouant
        Mes bras rieurs
        Au cou de ma maman,
        Que je lui donne les baisers
        De l'oiseau léger
        Qui chante dans mon coeur.

         

         

                                                                                Maurice Carême   

         

         

         

         

         

         

         

         

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