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Par Vinvella le 15 Janvier 2012 à 16:43
Mardi 10
Pour me faire pardonner de mon absence de journal lundi. J'ai été débordée et depuis quelques temps j'ai des soucis de coupures à cause de free. Par exemple obligé de recommencer tous mes commentaires hier !!!
Mercredi 11
Super! tout est bloqué ! OB, comme tous vos blogs,impossible d'aller quelquepart... c'est la faute à Windows apparemment!
Reprenons : Je vous propose un petit jeu , il n'y a rien à gagner .Juste le plaisir de jouer
trouver l'auteur de ce poème
Tango funèbre
Ah! je les vois déjà
Me couvrant de baisers
Et s'arrachant mes mains
Et demandant tout bas
Est-ce que la mort s'en vient
Est-ce que la mort s'en va
Est-ce qu'il est encore chaud
Est-ce qu'il est déjà froid?
Ils ouvrent mes armoires
Ils tâtent mes faïences
Ils fouillent mes tiroirs
Se régalant d'avance
De mes lettres d'amour
Enrubannées par deux
Qu'ils liront près du feu
En riant aux éclats
Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah!
Ah ! je les vois déjà
Compassés et frileux
Suivant comme des artistes
Mon costume de bois
Ils se poussent du coeur
Pour être le plus triste
Ils se poussent du bras
Pour être le premier
Z'ont amené des vieilles
Qui ne me connaissaient plus
Z'ont amené des enfants
Qui ne me connaissaient pas
Pensent au prix des fleurs
Et trouvent indécent
De ne pas mourir au printemps
Quand on aime le lilas
Ah! Ah! ...
Ah! je les vois déjà
Tous mes chers faux amis
Souriant sous le poids
Du devoir accompli
Ah je te vois déjà
Trop triste trop à l'aise
Protégeant sous le drap
Tes larmes lyonnaises
Tu ne sais même pas
Sortant de mon cimetière
Que tu entres en ton enfer
Quand s'accroche à ton bras
Le bras de ton quelconque
Le bras de ton dernier
Qui te fera pleurer
Bien autrement que moi
Ah! Ah!...Ah! je me vois déjà
M'installant à jamais
Bien triste bien au froid
Dans mon champ d'osselets
Ah! je me vois déjà
Je me vois tout au bout
De ce voyage-là
D'où l'on revient de tout
Je vois déjà tout ça
Et on a le brave culot
D'oser me demander
De ne plus boire que de l'eau
De ne plus trousser les filles
De mettre de l'argent de côté
D'aimer le filet de maquereau
Et de crier vive le roi
Ah! Ah! Ah! ...Jacques Brel
Bravo à Palmire qui a trouvé ! elle a même le disque en 33 tours
Bravo à Nini18 qui a également trouvé
Merci d'avoir joué, même celles qui ne connaissais pas.
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Par Vinvella le 15 Décembre 2011 à 17:19
Dans son ouvrage "Le jour s'en va toujours trop tôt - Sur les pas de Maurice Carême" (éditions Racine, 2007), Jeannine Burny, qui fut sa muse et sa secrétaire (elle est aujourd'hui présidente de l'association "Les Amis de Maurice Carême"), raconte les sources d'inspiration du poète.
"[...] Maurice aimait faire de longues randonnées dans la campagne. [...] Nous étions venus par les hauts plateaux dominant la ville basses de Montmédy. Malgré notre carte d'état-major, nous n'avions pas trouvé le sentier descendant sur Avioth. Le chemin s'était arrêté net devant nous, coupé par des fourrés épineux. En contrebas, nous apercevions la route qui filat vers l'église. Le sentier avait bel et bien disparu, envahi par la végétation. [...] Nous nous frayâmes un chemin et nous passâmes malgré quelques égratignures. Au sortir d'Avioth nous connaissions l"itinéraire. Il passait par Breux et rejoignait Margny [...] "
Entre Margny et Breux
Le silence est si transparent
Qu’il suffit d’un vague moustique
Pour le rayer profondément
De son diamant mélodique.
Les troupeaux se sont confondus
Avec les ombres des taillis.
Le ruisseau aussi s’est perdu.
Où sont passées les hirondelles ?
La forêt a fermé ses ailes.
Les peupliers sont bleus de nuit.Maurice Carême ("Entre Margny et Breux", 1958)
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Les première poésies de Maurice Carême sont éditées en 1925 dans le recueil
"63 illustrations pour un jeu de l'oie" :
Le ciel
Derrière le long treillis
Tramé par les branches nues
Des arbres de l'avenue,
Le ciel semble un pré bleui
Où paît, agneau nonchalant
Ébouriffé par le vent,
Un petit nuage blanc.Maurice Carême ("63 illustrations pour un jeu de l'oie", éditions de la "Revue Sincère", Bruxelles, 1925)
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L'automne
L'automne au coin du bois,
Joue de l'harmonica.
Quelle joie chez les feuilles !
Elles valsent au bras
Du vent qui les emporte.
On dit qu'elles sont mortes,
Mais personne n'y croit.
L 'automne au coin du bois,
Joue de l'harmonica.Maurice Carême ("La lanterne magique", Éditions Ouvrières, 1947)
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Le nuage
Un nuage, parmi les autres,
Reforme sans cesse un visage.
Il promène sur les villages
Un regard dont il ne sait rien,
Et s'il sourit au paysage,
Ce sourire n'est pas le sien.
Mais l'homme qui le voit sourire
Et qui sourit à son passage,
En sut-il jamais davantage ?Maurice Carême
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à suivre ......
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Par Vinvella le 18 Novembre 2011 à 17:47
Quartier libre
J'ai mis mon képi dans la cage
et je suis sorti avec l'oiseau sur la tête
Alors
on ne salue plus
a demandé le commandant
Non
on ne salue plus
a répondu l'oiseau
Ah bon
excusez-moi je croyais qu'on saluait
a dit le commandant
Vous êtes tout excusé tout le monde peut se tromper
a dit l'oiseau.Jacques Prévert ("Paroles")
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Par Vinvella le 23 Septembre 2011 à 14:56
L'automne de Jacques Prévert
Chanson des escargots qui vont à l'enterrement
À l'enterrement d'une feuille morte
Deux escargots s'en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s'en vont dans le soir
Un très beau soir d'automne
Hélas quand ils arrivent
C'est déjà le printemps
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes ressuscitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Mais voilà le soleil
Le soleil qui leur dit
Prenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le coeur vous en dit
Prenez si ça vous plaît
L'autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
C'est moi qui vous le dit
Ça noircit le blanc de l'oeil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C'est triste et pas joli
Reprenez vos couleurs
Les couleurs de la vie
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent à chanter
À chanter à tue-tête
La vraie chanson vivante
La chanson de l'été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C'est un très joli soir
Un joli soir d'été
Et les deux escargots
S'en retournent chez eux
Ils s'en vont très émus
Ils s'en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Ils titubent un petit peu
Mais là-haut dans le ciel
La Lune veille sur eux.Jacques Prévert ("Paroles")
Ce poème n'a aucune ponctuation , il se récite d'une seule traite jusqu'au point à la fin du poème.
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Par Vinvella le 6 Juin 2011 à 11:45
Bonjour à toutes les journaleuses comme nous appel VOLSUL
Citation : "Le véritable progrès démocratique n'est pas d'abaisser l'élite au niveau de la foule, mais d'élever la foule vers l'élite."
Gustave le Bon.
Je n'aime pas : m'énervée pour rien mais là!!! je suis en colère...
Je n'aime pas: donner de mauvaises nouvelles, mais ce matin OB ne veux me passer aucune photo. Cela fait trois jours que par petites plages devant l'écran ,je prépare les photos pour "le journal de ROMORANTIN"! restons zen , je recommencerai cette après- midi, en espérant que
OB fasse preuve de bonne volonté....
Nous avons appelé la pluie, elle est la et il en fallait... mais je suis certaine de ne pas avoir demandé une baisse des températures. C'est pas cool du tout .... 17° à midi comme le dit si bien Mme météo , nous sommes en dessous des températures saisonnières!
J'ai regardé : les séries habituelles , un peu de sport, un dvd "Tiwlight"
J'ai fait: Une carte et une ATC
Mes projets: reprendre mes broderies ! si vous pouviez me prêter une aiguille turbo ce serai sympa hihi!!!
Une image que je ne peux montrer: moi avec un grand sourire pour vous toutes.
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