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Par Vinvella le 9 Mai 2010 à 13:01
FRANCINE (moa) nous ouvre les portes de son jardin
L' amitié
L'amitié est une écoute
Quand le coeur est en déroute
Qui jamais ne se permet
De juger, ni de peiner.
Elle peut tout partager
De nos joies, de nos secrets
Que ce soit la nuit, le jour
Elle vole à notre secours.
Impalpable comme le vent,
Forte comme l'océan,
L'amitié c'est de l'or
Que l'on garde comme un trésor.
Très joli pot pour un délicat géranium
Pélargonium
Merci Francine de partager avec nous quelques fleurs de ton jardin .
Il faut aussi des fleurs pour égailler nos UFOS.
Bisous à mes Ufettes.
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Par Vinvella le 24 Avril 2010 à 16:46
Chanson d'Anne Sylvestre
Quand au soir, la vie s'effiloche
Quand on défait les ourlets
Quand au manteau de l'aventure
Il n'y a plus une couture
Qui fasse encore son effet,
On peut découvrir un beau jour
Petit velours
Qu'on a quelqu'un auprès de soi
Petite soie.
C'est le temps où l'on raccommode
Tant bien que mal
Les épisodes d'une vie déjà passée
On y fait 2 ou 3 reprises.
C'est pas nécessaire qu'on dise
Tous les fils qu'on y a cassés
Si on se fait un peu la cour, petit velours
On reste sur son quant à soi, petite soie.
Comme il y a tant à recoudre
Il faut un matin se résoudre
A laisser des mailles filer.
Et même avec nos maladresses
On peut rattraper la tendresse
Qui demande à se faufiler.
On va pas battre le tambour, petit velours
Pour annoncer qu'on se tutoie, petite soie.
Pour mener à bien cet ouvrage
On doit soigner son assemblage
Et le garder dans le droit fil
Et si il faut quelques épingles, bien malin qui les distingue
Car la figure en est subtile
Si ce n'est pas nos plus beaux atours, petit velours
Ils nous protégerons du froid, petite soie.
Mais si fragile en est la trame
Que ce serait un nouveau drame
Que de faire des points trop serrés
Et peu importe ce qu'en disent
Tous ceux qui ont sous leur chemise
Une conscience amidonnée
On peut surfiler des mamours, petit velours
Dans une étoffe à clairs pois, petite soie.
On peut même y faire des jours, petit velours
Ou la border au point de croix, petite soie.Pour ce cactus je surveille car je ne sais quelle surprise il me réserve !
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Par Vinvella le 17 Avril 2010 à 12:42
Chère dame lune, vous êtes l'inspiration de ma plume.
Habillée de votre robe blanche, je m'extase et j'admire votre danse.Dans ce ciel d'une immense obscurité, je ne cesse de contempler votre beauté.
Je m'envole vers vous toutes les nuits, pour y égarer mes soucis.
Dites-moi ce que chantent les anges, lorsqu'ils sont dans la tourmente!
Souffrent-ils vraiment autant, que nous tous êtres vivants?
Je ne suis qu'une petite fée, je ne sais que faire rêver,
Mais de votre ciel étoilé, vous pouvez tout capter.Du moindre petit murmure, aux bruits les plus durs.
J'aurais continué ainsi, et lui aurais parlé toute la nuit,
Mais comme toute bonne chose a une fin, je repris donc mon chemin.A mon réveil, le matin suivant, j'entendis des cris d'enfants,
Ceux-ci me disaient de regarder, sur le pas de mon escalier,
Dame lune m'avais offert, ce qu'elle a de plus cher,
De la poussière de lune, pour que j'y trempe ma plume.Auteur inconnu
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Par Vinvella le 11 Avril 2010 à 15:23
occitanica.bloguez.com/.../<wbr>dessin-et-pintures
La dentellière )
Petite fille , assise près de la cheminée, / Sabots posés sur la pierre du foyer,
Je savais déjà que mon destin était là, / Qu’il n’était point besoin de rêver au-delà.
Comme toutes les femmes vêtues de noir, / Ma vie se ferait là, entre lit et armoire.
A six ans déjà, j’enroulais les fils de lin. / Les fuseaux de buis glissaient dans mes mains.
Les garçons de mon âge riaient alentour, / Et moi, je restais dans la cour,
Où, devant la porte, je continuais l’ouvrage. / Il ne m’était demandé que d’être sage.
La dentelle, ce précieux gagne-pain, /
Serait la parure de belles personnes de bien.
Lorsque j’eus douze ans, glorieux cadeau, / On m’offrit mon premier carreau.
Je commençais là ma vie de femme, / Il était mal venu d’en faire un drame.
Les fils se croisaient, se nouaient, / Mes rêves se perdaient, les jours passaient.
Ma vie n’était qu’un pesant silence, / Et mes journées lourdes de patience.
Beaucoup de trous, peu de nœuds : dentelle torchon./Si belle, si noble, si douce : point d’Alençon.
Lin plus épais, robuste matière : dentelle du Puy. / Inaccessible parure : point de Paris .Par la pensée, j’imaginais, Traçais le portrait de celle qui les porterait.Mouchoir, napperon, rideau… / Valse des fils, ronde des fuseaux.Un mari m’échut : la vie était ainsi faite , / Ce bon bougre ne me fit pas tourner la tête.Des mètres de dentelle et de carrés, Pourtant, l’argent manquait souvent au foyer .Les yeux brûlés à la lumière des chandelles, / Mais dieu qu’elle était belle !Comme j’aurais aimé en porter moi aussi, / Rien qu’un peu, plus légers les soucis .Comme j’aurais aimé en porter moi aussi, /Comme j’aurais aimé en porter moi aussi, /Abandonner mes robes noires, / Refaire une autre histoire,Porter au bas de mon jupon, / Cette bordure qui me donnerait l’air fripon.Filaient les jours, filaient les ans . / Vinrent des enfants, morts ou vivants.Berceau Tombeau.Et je suis vieille déjà, / Sur mes genoux, le carreau toujours là.Au loin là-bas sont mes rêves / Au delà des collines le soleil se lève.Chaque matin me trouve plus lasse : / Ainsi ma vie passe.Fil à l’envers, fil à l’endroit, / Je porte ma croix.(Marie France LeclaincheJ'ai trouvé ce texte magnifique et je suis désolée qu'il ne soit pas mit en valeur par sa présentation. J'ai essayé , mais je n'ai pas(suis pas très douée ) pleinement réussis ....Lorsque j'ai vu cette belle dentellière bigouden , je n'ai pas résistéBon dimanche
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Par Vinvella le 4 Avril 2010 à 14:53
OEUFS DE PÄQUES
Voici venir Pâques fleuries,
Et devant les confiseries
Les petits vagabonds s'arrêtent, envieux.
Ils lèchent leurs lèvres de rose
Tout en contemplant quelque chose
Qui met de la flamme à leurs yeux.
Leurs regards avides attaquent
Les magnifiques œufs de Pâques
Qui trônent, orgueilleux, dans les grands magasins,
Magnifiques, fermes et lisses,
Et que regardent en coulisse
Les poissons d'avril, leurs voisins.
Les uns sont blancs comme la neige.
Des copeaux soyeux les protègent.
Leurs flancs sont faits de sucre. Et l'on voit, à côté,
D'autres, montrant sur leurs flancs sombres
De chocolat brillant dans l'ombre,
De tout petits anges sculptés.
Les uns sont petits et graciles,
Il semble qu'il serait facile
D'en croquer plus d'un à la fois ;
Et d'autres, prenant bien leurs aises,
Unis, simples, pansus, obèses,
S'étalent comme des bourgeois.
Tous sont noués de faveurs roses.
On sent que mille bonnes choses
Logent dans leurs flancs spacieux
L'estomac et la poche vides,
Les pauvres petits, l'œil avide,
Semblent les savourer des yeux.
Marcel Pagnol
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